Formation des nouveaux enseignants référents décrochage scolaire.

Une 20ène d’enseignants « référents décrochage scolaire » dans les collèges et les lycées du bassin de Sarcelles ont participé pendant deux journées à une formation sur la question des décrochages scolaires adolescents. La profusion des travaux de recherche et études peut donner le tournis ou donner l’impression de définitions peu opératoires.

A partir de la revisite de ces travaux, nous avons pu identifier les leviers pédagogiques et institutionnels au sein des établissements scolaire, mais aussi les leviers socioéducatifs et les partenariats nécessaires pour soutenir des jeunes dans leur persévérance scolaire. Cette formation a été aussi une occasion de travailler à la cartographie des actions et des acteurs sur le territoire de Sarcelles.

Pour de prochaines formations, un axe de travail serait la conduite d’entretiens avec les adolescents. Deux jours de formation riches pour faire connaissance et au service de la réussite éducative.

François LE CLERE, Formateur, Maitre de conférence en Sciences de l’éducation et de la formation.

Partenariat Valdocco Formations – DBAS / ISFEC La Salle / Institut Catholique de Paris

Vendredi 10 décembre dernier, la promotion 2021 du D.U s’achève par la remise des diplômes des étudiants. Ce temps de clôture faisait suite aux différentes soutenances des travaux de recherche des étudiants.

Voici quelques exemples de questions qui ont été travaillées : « Comment comprendre l’interaction entre des observateurs extérieurs (journalistes et chercheurs) et des solidaires des personnes migrantes sur certains territoires ? Que comprendre du non-recours des personnes migrants à l’offre de soin du territoire en terme d’accessibilité de cette offre ? Comment expliquer ce qui se joue pour la personne migrante lorsqu’elle est accueillie au domicile d’une famille inconnue pour plusieurs semaines ? »

Cette rencontre a permis à Noémie PATE (ICP) et Laurence ROLINET (ISFEC La Salle) de remercier chacun des étudiants pour son engagement dans la formation et pour la qualité de leur travail de recherche.

Une nouvelle promotion commence en janvier 2021. Il est encore possible de s’y inscrire.

Pour plus de renseignement, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous : https://lc.cx/dxDUx_

Ou prendre contact avec Emmanuel BESNARD au 06 88 14 83 99 ou par courriel que emmanuel.besnard@levaldocco.fr

Valdocco Formations propose un nouveau stage pour des éducateurs, animateurs, enseignants et autres bénévoles souhaitant soutenir et accompagner des jeunes (collégiens et lycéens) dans leur démarches d’orientation

Ce stage offre à des professionnels de terrain de penser les enjeux liés à l’orientation des jeunes qu’ils accompagnent (collégiens et lycéens), entre découverte de soi (travail réflexif du jeune sur lui-même), connaissances des métiers, et la découverte du monde de l’entreprise, des associations et des institutions.

Ce stage propose à chaque participant de recueillir et pratiquer des outils concrêts et opérationnels en vue d’une expérimentation d’actions de soutien et d’accompagnement des démarches d’orientation dans leurs propres structures. Ces outils sont issus de l’expérience de plusieurs années de pratiques dans ce domaine sur les différents Valdocco.

Enfin, le stage permet à chaque participant de repérer les atouts de sa structure, les leviers à activer et les freins à lever pour mettre en place ces actions.

Le travail de fond du stage se basera sur : rendre ludique les activités sur les démarches d’orientation, cartographier les ressources du territoire, penser l’approche des entreprises et des métiers

NOUVEAU : Stage Tactic’Pro – Actions pour soutenir des ados dans leur orientation Webinaire de présentation Mercredi 1er juillet à 12h30

Emmanuel BESNARD, directeur de Valdocco Formations a participé au secondes Assises du réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS) qui se sont déroulées à Lyon, au Centre Jean Bosco les 27 et 28 mai dernier.

Créé il y a 3 ans, ce réseau regroupe toutes les associations se référant à la pédagogie de Don Bosco. L’Institut Don Bosco de Gradignan, le Valdocco œuvrant dans 12 quartiers prioritaires, l’AEPCR dans le 20e arrondissement de Paris, fondation du Bocage à Chambéry, l’AIFST à Caen, etc. au total, ce réseau rassemble 16 associations pour un total de 65 établissements.

Lors de la première journée, après un temps consacré à l’évaluation du précédent plan d’action (2018 – 2021), les participants ont pu tracer les grandes orientations du plan d’action à venir (2021-2023). La seconde journée a porté sur une réflexion sur l’articulation des salariés et bénévoles dans les maisons du réseau. Une table ronde d’acteurs puis une conférence du Pr P. Jeanmmet ont permis à tous de repartir avec des pistes d’actions.

Au-delà des travaux effectués, ces Assises ont permis aux différents responsables présents de nouer autrement du lien en présentiel, d’apprendre à se connaitre, et pour certains, d’initier des partenariats à venir.

Valdocco Formation a participé à un partenariat stratégique de l’enseignement supérieur Erasmus + 2017-2020. Ce projet a rassemblé 5 équipes universitaires et de 3 institutions socio-éducatives, dont le Valdocco, provenant de quatre pays européens (France, Italie, Luxembourg, Royaume-Uni), le Partenariat EducEurope a mis en place des groupes de réflexion sur la notion de « crise de l’éducation » par le recueil croisé de récits de pratiques et leur analyse. Il a aussi permis des visites « apprenantes » sur Luxembourg, Milan et Londres. https://www.educeurope.eu/activites/.

Au terme de ce projet, et dans la perspective d’un Master Européen, les participants ont produit des modules de formation « classes virtuelles » accessibles à cette adresse : https://www.educeurope.eu/production/

Les approches cliniques en éducation apportent ici leur contribution à la réflexion sur les compétences professionnelles et sur les crises institutionnelles ou relationnelles que traversent les enseignants et les travailleurs sociaux.

Francois Le Clère, formateur

L’expérimentation Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée vise à éradiquer le chômage longue durée sur des territoires.

Elle s’appuie sur 3 principes :

  • Personne est inemployable et toutes celles et tous ceux qui sont privés d’emploi ont des savoir-faire et des compétences à valoriser
  • Ce n’est pas le travail qui manque : de nombreux besoins des habitants, entreprises et collectivités pourraient être couverts
  • Ce n’est pas l’argent qui manque : le financement est disponible car le chômage de longue durée coûte très cher à la collectivité.

En France, 10 territoires sont entrés dans l’expérimentation en 2017, avec la création d’Entreprises à But d’Emploi, qui recrute sans sélection les habitants du territoire sur les seuls critères d’habiter le quartier depuis plus de 1 an et d’être sans activité depuis plus de 6 mois. Une 2ème loi vient d’être votée fin 2020 qui va permettre à 50 autres territoires d’entrer dans cette expérimentation, qui cherche à construire les conditions d’un droit à l’emploi.

Les enjeux de « travailler ensemble » au sein de cette entreprise à but d’emploi qui embauche des voisins de ce quartier politique de la ville sont grands et passionnants. Valdocco Formation, engagée dans l’expérimentation sur Villeurbanne St Jean depuis ses débuts, soutient les équipes et les salariés dans la co-construction de l’organisation et ses évolutions, et sur toutes les questions touchant à la place de chacun, l’accueil et l’intégration, le management, la facilitation des activités, la formation, la régulation, la médiation et la gestion des tensions.

Valdocco Formations a déjà été sollicité par plusieurs territoires, qui sont en train de construire leur candidature pour faire partie des 50 nouveaux territoires.

David RIGALDIES, Formateur

Près d’une trentaine de professionnels des structures affiliées au réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS) en Ile de France se sont retrouvés à Paris pour se former à la pédagogie de Jean Bosco et ses différentes actualisations. 3 structures de préventions, 1 accueil de jour, 2 MECS et 5 MAF (Maisons d’Accueil Familial) composent le réseau DBAS en Ile de France.

Animée par Jean Marie PETITCLERC, coordinateur du réseau DBAS, et Emmanuel BESNARD, formateur, cette journée a été l’occasion de revisiter l’œuvre éducative de Jean Bosco et la pédagogie qu’il y a initié, de présenter quelques actualisation inspirantes de sa pédagogie, et de s’interroger sur des pistes possibles d’actualisation dans les structures représentées.

Durant une journée, une formatrice de l’association partenaire Ecole et Famille  (www.ecoleetfamille.fr), Marie Claire MICHAUD, assistante sociale scolaire, thérapeute familiale et contextuelle, et clinicienne de concertation, est venu former les équipe de l’association ACADEA à Mamers (72). Cette association gère entre autres deux MECS (Maisons d’Enfants à Caractère Social) et un service PEAD (Placement Educatif à Domicile).

Le but de cette journée était de former les professionnels à approfondir le repérage des ressources de l’entourage d’un jeune et de sa famille. Pour ce faire, Mme MICHAUD s’est appuyée sur sa longue expérience de thérapeute familiale contextuelle.

Le groupe a pu aborder ce que peut provoquer les détresses multiples des familles dans un réseau sur un territoire donné. Comment passer de cette déconcertation à la considération d’une force activatrice de tout un réseau?

Il a également pu s’interroger sur les espace-temps dans lesquels un réseau se constituait auprès du jeune et de sa famille. Les professionnels se sont initié au dessin (le socio-génogramme) du réseau entre professionnels et la famille, voire en présence des membres de la famille, afin de repérer des ressources et des zones de confiance, et créer ainsi des conditions pour renouer avec une force d’action collective.

Mobilisé sur l’animation et l’accompagnement éducatif des enfants et des adolescents les plus fragiles, Valdocco Formations propose une formation immersive à destination d’éducateurs, animateurs, médiateurs et autres intervenants sociaux œuvrant dans les quartiers prioritaires. Elle a pour but d’initier les participants aux enjeux, aux principes, et aux pratiques d’animation de rue et de proximité.

Cette formation étant immersive, elle comprend une dimension d’expérimentation sur le terrain, grâce à la présence de plusieurs membres des équipes éducatives de Valdocco d’Argenteuil. Cet établissement intervient sur trois quartiers prioritaires : Val d’Argent Nord, Champagne et Joliot Curie.

Elle donnera quelques points de repères permettant aux participants d’envisager la mise en place d’animations de rue et de proximité dans leur propre établissement ou sur leur propre territoire.

Dans la continuité de cette formation, un accompagnement à la mise en place d’un tel projet peut-être opéré pour l’équipe de Valdocco Formations.

Pour vous préinscrire avant le 2 juillet dernier délais : https://lc.cx/SsNME-2Pk

En fonction des pré inscriptions nous déciderons de la tenue ou du report du stage.

Au sein de l’équipe de Valdocco Formation, Philippe Dacremont intervient depuis de nombreuses années dans écoles et collèges, pour former enfants, adolescents et personnel enseignant à la gestion des conflits.

Aujourd’hui, le harcèlement à l’école touche près d’un enfant sur 10, et plus de 90% des conflits ont une issue positive en médiation.

Insultes, harcèlement et violences sont combattus en apprenant aux élèves à régler leurs conflits de façon rationnelle, sans agressivité, tout en recréant un lien de confiance souvent fragile entre jeunes et adultes.

Le but est aussi préventif : peu d’enfants reviennent plusieurs fois en médiation car ils ont appris à régler eux-mêmes leurs conflits, à définir des règles et des limites pour vivre ensemble.

La force, la fuite ou la soumission sont des réponses inappropriées à un conflit : la médiation et l’apprentissage de la communication non-violente donnent aux enfants et adolescents les moyens d’affronter les conflits en privilégiant le dialogue.

Quels sont les objectifs de la formation des élèves à la médiation ?

D’abord, il s’agit d’habituer les élèves à régler leurs conflits sans violence, dans une démarche rationnelle, qui met à distance les préjugés.

Le médiateur procède à une objectivation des faits en deux temps : chacun exprime son observation personnelle de la réalité, pour essayer d’arriver à une synthèse partagée des points de vue.

Cela oblige les protagonistes à accepter la complexité et la pluralité des points de vue et du ressenti des autres.

Après une écoute réciproque sans jugement ni agressivité, peut alors débuter une recherche commune de solutions, où chacun est respecté, où personne n’est perdant.

L’objectif est aussi de :

  • Lutter contre la pensée exclusivement émotionnelle (commune aux personnes violentes et aux fondamentalistes) : la pensée exclusivement émotionnelle consiste à prendre nos premières impressions comme des certitudes, sans aucune distance ni réflexion. A cause de cela, tout ce qu’on capte (geste, regard, phrase lue ou entendue…) est ressenti comme agressif, entrainant une réaction agressive. D’où, chez certains jeunes, de très nombreuses situations qui dégénèrent en violence, sans aucune raison réelle.
  • Permettre à tout élève harcelé de parler sans crainte, et sans passer pour une « balance », soit à des élèves-médiateurs, soit à un adulte.
  • Diminuer les petites incivilités et le harcèlement, afin de prévenir des violences plus graves, des phénomènes d’escalade ou de règlement de compte.
  • Ajuster les éventuelles sanctions, et le sentiment d’injustice qu’elles peuvent parfois générer. : Ainsi, la confiance des jeunes envers les adultes s’améliore, et cette confiance permet de favoriser les accrochages et la réussite scolaire.

Comment apprenez-vous aux enfants à devenir médiateurs ?

La formation a lieu au collège ou à l’école. Elle concerne d’abord, et c’est là que se trouve la spécificité du Valdocco, tous les élèves, pour leur donner une première approche de la communication non-violente et de la gestion des conflits, au moyen de vidéos ludiques et didactiques et d’une intervention dans la classe.

Les équipes enseignantes proposent ensuite à une vingtaine d’élèves par établissement, une formation de médiateur, en fonction de leur personnalité : maturité, capacité de réflexion, aisance sociale, mixité et parfois implication fréquente dans les conflits…

La formation se poursuit pour les élèves-médiateurs, grâce à des jeux de rôle. Ensuite, ces élèves et un encadrant adulte, sont accompagnés lors de la gestion de vrais conflits.

Avez-vous noté une diminution des conflits dans les établissements scolaires après une formation à la médiation ?

Sur la base des établissements dans lesquels je suis intervenu, on constate que, grâce à la médiation, les conflits deviennent de moins en moins nombreux et de moins en moins violents.

En moyenne en primaire, on peut passer, en peu de temps ,de 2 conflits réglés par la médiation par classe et par semaine, à 1 conflit par classe toutes les 4 semaines.

Quels témoignages de responsables d’établissements avez-vous pu recueillir à la suite de vos interventions ?

Il y a par exemple le témoignage de la directrice de l’école élémentaire Orgemont à Argenteuil:

« Il y avait 2 classes de CE2 qui avaient des rapports très conflictuels et violents. Des bagarres éclataient plusieurs fois par semaine. Les enseignants étaient débordés, ne savaient pas très bien comment prendre les choses.

L’intervention du Valdocco a appris aux enfants à comprendre comment démarre un conflit, et surtout, comment éviter qu’il ne s’envenime. Puis, de jeunes médiateurs sont venus du collège voisin pour aider les enfants à trouver ensemble une solution.

Pour nous, les résultats furent assez spectaculaires : après 4 mois de sensibilisation et de médiation, il n’y avait plus une seule bagarre.

Maintenant, en cas de conflit, les enfants sont prêts à trouver une solution, même sans médiateur. »

Côté collèges, il y a le témoignage du Principal adjoint du collège Lucie Aubrac à Argenteuil :

« Il y a 3 ans, accompagnés par le Valdocco, nous avons mis en place un processus de médiation entre élèves. Dans un premier temps, l’adhésion des personnels éducatifs (professeurs et CPE) était très difficile. Mais la diminution très rapide du nombre d’incidents les a convaincus.

L’intérêt de la médiation, est que les conflits qui trouvent une solution par ce biais ne réapparaissent plus. Ce qui n’est pas le cas des conflits gérés par la sanction ou la punition, qui eux, se répètent à l’extérieur ou reviennent dans l’établissement »

Côté élèves-médiateurs, un collégien ayant suivi notre formation nous a confié :

« Pendant les vacances, je suis retourné au Bled, et j’ai résolu tous les conflits des personnes de mon entourage ! »

Quels sont vos besoins et vos projets ?

Nous avons besoin de plus de moyens, pour diffuser et soutenir une culture de la médiation dans les établissements scolaires des quartiers prioritaires, et pour développer des supports numériques de formation. 

Ces deux leviers nous permettront d’intervenir dans plus d’établissements, de prévenir, voire d’endiguer durablement les problèmes de la violence à l’école, et d’impacter plus largement le climat scolaire.